Féminismes, fraternité

« Efes » qui se traduisent en force

Résumé

L'amitié est une forme de relation interpersonnelle présente dans les cultures les plus diverses et mise en évidence dans l'histoire de l'humanité. Certains théoriciens classiques de la psychologie, comme Freud et Jung, bien qu’ils ne l’abordent pas directement, soulignent dans ce contexte des questions importantes pour le développement humain, la formation de l’identité et le processus de socialisation. Lorsqu’il s’agit de femmes, cela peut transcender sa pertinence, en impliquant le renforcement des aspects de l’identité et la lutte pour les droits et l’égalité. Pour développer cet article, une brève recherche bibliographique a été réalisée, dans le but de développer un dialogue sur l'importance de l'amitié entre femmes pour renforcer les idéaux féministes et les subjectivités féminines, face à une culture structurellement sexiste. La recherche a montré, à travers l’exemple d’amitiés comme celle entre la chanteuse Nina Simone et la dramaturge Lorraine Hansberry, précurseurs du féminisme noir et militantes pour les droits civiques des Noirs américains dans les années 1960, que les liens fraternels peuvent être transformateurs, libérateurs et renforçant l’identité de genre et raciale de ceux qui en jouissent. Le mouvement féministe, né dans les années 1980, est un exemple de fraternité qui se traduit en force, en unissant les femmes autour de problématiques qui les émancipent et les autonomisent face aux défis et à l’oppression d’un monde inégal.