Escritas amefricanas

diálogos entre Ana Maria Gonçalves e Luz Argentina Chiriboga

Résumé

Fondée sur l'idée que la littérature produite par les écrivaines noires conduit à des expériences subjectives, elle remonte aux mémoires – individuelles et collectives – des femmes noires et remplit des devoirs identitaires, collectifs et politiques, cet article réfléchit aux possibilités de lecture de deux ouvrages qui racontent le système colonial esclavagiste, rapporter la traversée forcée inhumaine (Afrique-Amérique), expliquer les des proches d'Africains kidnappés en Afrique et réduits en esclavage dans les Amériques, exposent les luttes du people noir. Et cela, surtout, donner de la visibilité aux femmes noires protagonistes d'histoires individuelles et collectif. La production intellectuelle et littéraire des femmes noires – représentée ici par Ana Maria Gonçalves (Brésil) et Luz Argentina Chiriboga (Equateur), qui bien que produisant dans des pays différents, se rapprochent par cicatrices de la colonialité à travers l'Amérique –, reconstruit des expériences et déclenche des souvenirs collectifs du passé l'esclavagiste et le présent qui ont hérité de la stigmatisation des corps noirs privés d'identité sociale, intellectuelle et culturelle. Ainsi, la recréation des récits et des images des Noirs, détachés de la norme hégémonique qui déshumanise et annihile notre (ré)existence, constitue un moteur de sauvetages historiques, représentations identitaires et protagonisme noir. Il appartient donc à cette étude de réunir les aphrographes tissés dans Um defeito de cor, par Ana Maria Gonçalves, et Jonatás y Manuela, par Luz Argentina Chiriboga, en soulignant, de cette façon, les mouvements insurgés des écrivaines noires qui pointent vers les processus d'auto-identité, d'identité collectif, douleurs et luttes de la (ré)existence des Noirs dans l'Aphrodiaspora.