Effacements et traces à Curitiba

Résumé

Cet article prend comme point de départ l'enquête sur la performance [escrevedor de histórias] réalisée entre 2016 et 2019, dans la ville de Curitiba et dans six communautés quilombolas restantes du Paraná, une période correspondant à une section de ma propre pratique professionnelle, pour comprendre la place ou le non-lieu des récits afro-diasporiques. À partir d’une analyse autoethnographique, l’objectif est d’articuler le concept de « trace » de Christina Sharpe et la réflexion de Saidiya Hartman, qui aborde les limites de l’écriture historique sur les personnages victimes de l’esclavage. À partir de sources qui exposent les présences absentes de [escrevedor de histórias] et d’Anita Cardoso Neves, nous avons pour objectif – avec la référence bibliographique sur le sujet – de réfléchir aux processus de subjectivation qui constituent les processus créatifs de la noirceur et qui s’insèrent comme micropolitique face à « l’histoire officielle » qui régit le statu quo colonial dans les arts du spectacle dans la ville de Curitiba.